[A LA DECOUVERTE DE] – Pascaline Geoffroy

Créée à Strasbourg il y a déjà 15 ans, Seppia est une société d’édition et de production de programmes audiovisuels qui s’est spécialisée dans la production de documentaires.  Bien que ses productions soient principalement pour les télévisions européennes, Seppia s’oriente aussi vers les nouveaux médias avec des productions interactives, en réalité virtuelle, en 360 … Rendez-vous avec Pascaline Geoffroy, co-gérante de Seppia.

Qui êtes vous Pascaline Geoffroy ?

Je suis la gérante de Seppia depuis sa création en 2002. J’ai débuté dans l’audiovisuel à la Maison du Cinéma de Grenoble (association pour le développement des activités audiovisuelles et cinématographiques en Région) puis en tant qu’administratrice chez MC4 production à Grenoble et sur des productions longs-métrage à Lyon. Puis j’ai été administratrice chez Carmin Films à Strasbourg.

J’ai un rêve : rendre le monde meilleur.

 

D’où vous est venue l’envie de créer Seppia ?

Simplement par la séparation des activités de Carmin Films. La société s’est orientée vers la télévision locale et a donc séparé l’activité de production documentaire et post-production pour les télévisions, que j’ai reprise par la création de Seppia.

Seppia c’est avant tout un attachement très fort au documentaire, une volonté d’être européen, une équipe permanente motivée qui fait sa force, une des sociétés les plus reconnues de la Région.

Aujourd’hui c’est une société co-géré par Cédric Bonin et moi-même, avec 10 permanents et plus de 15 équivalents temps plein en intermittence.

 

Comment arrivez-vous à rester innovant dans un monde de l’audiovisuel qui change chaque jour ? 

Par curiosité intellectuelle, et par envie permanente d’expérimenter.

Les nouveautés passent et se renouvellent. Par exemple, les films en 3D que nous avons produits en 2012 ont eu un excellent accueil, mais les créneaux de diffusion se sont épuisés. Les vidéos 360 semblent fasciner le public pour l’instant.

 

Comment se passe la production d’un documentaire interactif ?

Les temps de développement sont équivalent à ceux d’une production documentaire classique (trouver les financements, trouver les équipes, faire valider les scénarios). La différence principale est au niveau de la post-production, où nous expérimentons beaucoup – par exemple sur la vidéo 360, mon ingénieur du son en interne a consacré presque 2 mois à notre premier projet en 360 (pour une durée de 8’), et notre responsable technique autant de temps pour tester les outils de stitching, chercher des prestataires etc…

C’est notre métier aussi de proposer ce type de projet aux créateurs ouverts à ces propositions. Nous avons la chance d’avoir en interne (entre Seppia et BG Films&technologies) deux techniciens très haut de gamme, qui nous trouvent des solutions, ou des options extérieures pour répondre à la grande majorité des problèmatiques posés par les nouvelles technologies. Je vous conseille d’aller voir le site de BG Films &t afin de comprendre l’état d’esprit du service technique de Seppia.

Le problème actuel est bien sûr le coût de ces programmes, que les diffuseurs peuvent difficilement absorber. (La chaîne Arte nous a fait confiance pour plusieurs projets, France TV nouvelles écritures pour 1 projet.) Il nous faut donc être très imaginatif pour trouver du financement.

 

Et la suite ?

Nous avons en-cours et en développement plusieurs projets en VR 360 et beaucoup de beaux documentaires.

La rupture entre la production « haut-de-gamme » et le low-cost est de plus en plus forte. Il faudra que chacun se positionne. Seppia a la volonté de rester sur la production haut-de-gamme et innovante.

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